Baladodécouverte - Monastère Des Rédemptoristes

» Ce travail se fera en collaboration avec les autorités diocésaines, assure-t-il. Il précise que «le déménagement des confrère devrait être terminé dans deux ans tout au plus». Joint au téléphone, le supérieur provincial de la province rédemptoriste de Sainte-Anne-de-Beaupré, le père Charles Duval, convient que ce processus se passe plus rapidement qu'il ne le pensait au départ. «On pensait pouvoir l'étaler sur une plus longue période», reconnait-il. Il explique que plusieurs confrères ont besoin de soins médicaux soutenus et qu'il devenait impossible de pouvoir leur prodiguer ces soins dans l'infirmerie du monastère. «Avec la relocalisation, ce qui arrive, c'est que nous trouvions important de bâtir de petites communautés là où ces confrères se trouvent. Complexe pour retraités Chartwell Monastère D’Aylmer. Certains ont déjà quitté le monastère, et on s'est mis à inviter d'autres confrères en meilleure santé à aller vivre avec eux, pour garder vivant l'esprit de communauté. C'est ça qui va se passer en ce moment», dit le supérieur. Ainsi, ils ne sont plus que vingt-et-un rédemptoristes dans le monastère de Sainte-Anne-de-Beaupré, qui n'est occupé qu'à 30%, selon le père Duval.

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Plusieurs laïques se joindront également à eux jusqu'à l'automne. Je tiens à rappeler et à clarifier que les Rédemptoristes ne quittent pas le sanctuaire», poursuit la vice-rectrice. Bref, une équipe permanente demeure en place pour répondre aux nombreuses demandes des fidèles. Ainsi, les messes du dimanche, le temps des bénédictions et des confessions sont toujours tenus. Les pères Rédemptoristes songent à partager certains espaces du monastère en raison de son taux d'occupation décroissant et des frais récurrents. Une firme spécialisée a d'ailleurs été mandatée en ce sens. Cette dernière étudie également plusieurs projets d'avenir concernant l'auberge, le musée et le séminaire, qui sont toujours inoccupés. «Il faut penser à une restructuration pour que le service aux pèlerins continue. Congrégation du Très-Saint-Rédempteur. Les Rédemptoristes, semeurs d'espérances.. Cette restructuration est normale à notre époque. Nous préférons diriger notre amour dans la basilique plutôt que de mettre nos efforts auprès de bâtisses vides», conclut Assunta Bouchard. Encore aujourd'hui, quelques 800 000 pèlerins se recueillent annuellement aux pieds de Sainte-Anne.

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Les Pères Rédemptoristes d'Aylmer était une communauté de 130 frères et étudiants vivant en communauté cloitrée. Leur congrégation acheta la maison John Egan en 1937 et construisit un séminaire sur le terrain de 30 acres. La maison John Egan servait d'entrée au séminaire qui s'intégrait parfaitement avec ce bâtiment patrimonial. L'imposant monastère fût dessiné par l'architecte québécois Joseph-Aimé Poulin de Sherbrooke. Remarquez notamment les corniches à modillons, ces petits éléments régulièrement sculptés sous la corniche du toit afin de la soutenir. En plus de ces édifices distingués, la propriété comptait une allée bordée d'arbres où les prêtres se rendaient pour lire, une cour centrale et un verger dans lequel les pères rédemptoristes poursuivaient leurs activités agricoles et étaient auto-suffisant en nourriture. À l'intérieur, on y trouvait toutes les facilités pour la formation des religieux: bibliothèque, salles de classe, laboratoires, réfectoire, gymnase, et même une piscine intérieure.

Une route «difficile» Mais avec une équipe réduite à ce point, les rédemptoristes pourront-ils demeurer longtemps les gardiens du sanctuaire, un titre qui leur a été attribué par le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau au XIXe siècle? «On s'est donné une date pour évaluer si on est apte à s'occuper du sanctuaire. On aura un temps d'évaluation. Si on a du mal à s'en occuper, on va interpeller l'évêque [ndlr: le cardinal Gérald Lacroix]. Mais ça a été exploré. On pense qu'on est capable, si on est sérieux. Mais on ne peut pas garder le statu quo», explique Charles Duval. «Il faut s'adapter à la nouvelle réalité. » Dans la conclusion de sa lettre, le recteur Bernard Gauthier concède que son contenu peut paraître peu réjouissant. «La route sera longue, difficile, mais nous voulons la prendre avec foi et respect de notre héritage», écrit-il. Le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré a été fondé en 1658. Les rédemptoristes y sont présents depuis 1878. Les premiers membres Américains ont rapidement fait place à ceux originaires de Belgique dès 1879.