Le Juge Est La Bouche De La Loi

Selon Tocqueville, « Le premier caractère de le puissance judiciaire, chez tous les peuples, est de servir d'arbitre… le deuxième caractère de la puissance judiciaire est de se prononcer sur des cas particuliers et non sur des principes généraux… le troisième caractère est de ne pouvoir agir que quand on l'appelle ou, suivant l'expression légale, quand elle est saisie. ». Autrement dit, le juge n'a obligation de trancher les litiges que par les moyens qui lui ont été donnés, c'est à dire par les textes de loi. En cela, le juge est tout a fait dépendant des règles normatives qui lui sont imposées par le pour législatif parce qu'il les suit à la lettre sans avoir la possibilité de donner ses appréciations personnelles. Il existe de nos jours au sein du pouvoir judiciaire, plusieurs fonctions juridictionnelles et donc différents juges à la tête de chaque fonction et assurant chacun un rôle majeur. C'est ainsi qu'on distingue: - le juge d'instruction qui est un magistrat siégeant au tribunal de grande instance (TGI) et chargé des dossiers les plus sensibles; le juge d'instance ou juge des tutelles, siégeant au tribunal d'instance et qui statue sur les conflits de nature civile entre les particuliers; le juge des enfants qui se trouve au TGI.

  1. Le juge est la bouche de la loi de poisson

Le Juge Est La Bouche De La Loi De Poisson

Le juge doit-il être la bouche de la loi ​selon Montesquieu? Une des principales idées de la Révolution française est celle de la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif. On peut alors citer une phrase devenue célèbre, tirée de l'ouvrage L'esprit des lois ​du philosophe des Lumières Montesquieu, qui énonce que Les juges de la nation ne sont que la bouche qui prononce les paroles de la loi, des êtres inanimés, qui n'en peuvent modérer ni la force ni la rigueur. Le philosophe considère les juges comme des êtres inanimés, ce qui laisse penser qu'ils ne sont en fait que des lois personnifiées. ] - Pour rester dans l'idée de Montesquieu, on peut considérer que le juge est en fait une bouche interprétative de la loi. Depuis l'époque de la révolution et de Montesquieu, le pouvoir du juge a évolué et son rôle a augmenté. Son idée d'un juge uniquement bouche de la loi et inanimée n'est plus complètement valable aujourd'hui. Cependant, le philosophe avait avancé des principes importants qui ne sont pas négligeables.

Si les juges disent généralement le droit tel qu'il est en se comportant comme la bouche qui prononce les paroles de la loi il n'en demeure pas moins qu'en certaine occasions, les juges disent le droit tel qu'il devrait être, devenant ainsi la bouche par laquelle s'exprime la légalité (II). La plupart des juges français appliquent généralement les lois écrites de manière fidèle L'idée d'un juge appliquant mécaniquement les règles de droit écrites est une théorie révolutionnaire inspirée par les philosophes des Lumières et dont l'application pratique est de nos jours obligatoire et presque généralisée Une théorie, celle du juge-automate En réaction aux imperfections de l'Ancien régime, philosophes puis révolutionnaires ont élaboré une théorie dogmatique d'une séparation stricte des pouvoirs. ] Il serait toutefois dogmatique et irréaliste de nier toute exception à ce principe légitime du juge-automate. L'action juridictionnelle, suivant que l'on se situe ou non en France, selon les différents types de juges ou encore selon le degré de précision des lois, ne se réduit certainement pas à une récitation mécanique des textes de loi.