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La séquence proposée privilégie la compétence "Entrer dans l'échange écrit: lire, analyser, écrire" à partir de la nouvelle fantastique de Maupassant La Nuit (1888). A travers cette étude, les élèves de 1ère bac pro abordent les caractéristiques du conte fantastique, travaillent sur le point de vue, la modalisation du doute, les types de phrases et sur le lexique associé à l'objet d'étude "Du côté de l'imaginaire". Une réflexion sur les questions "la fable, le conte, les récits imaginaires sont - ils réservés aux jeunes lecteurs? " et "comment l'imaginaire joue - t - il avec les moyens du langage, à l'opposé de sa fonction utilitaire ou référentielle" est proposée au cours de la séquence. Enfin, l'écriture est envisagée dans l'optique de produire et d'améliorer une suite de texte.

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Maupassant et le fantastique Étrange, angoisse et folie chez Maupassant Caractéristiques du fantastique chez Maupassant: Le fantastique chez Maupassant est un reflet de ses propres angoisses bien plus que de son imaginaire. La peur, en tant que menace, en constitue l'élément essentiel. Elle ne naît pas d'un danger visible et rationnel mais échappe au contraire à tout processus de rationnalisation. Ainsi, dans La peur (1884), Maupassant écrit: « On a vraiment peur que de ce qu'on ne comprend pas. » « A mesure qu'on lève les voiles de l'inconnu, on dépeuple l'imagination des hommes. Vous ne trouvez pas, Monsieur, que la nuit est bien vide et d'un noir bien vulgaire depuis qu'elle n'a plus d'apparition. On se dit: "Plus de fantastique, plus de croyances étranges, tout l'inexpliqué est explicable. Le surnaturel baisse comme un lac qu'un canal épuise; la science, de jour en jour, recule les limites du merveilleux". » Dans la plupart des récits, la nuit et la solitude créent les conditions d'émergence du fantastique.

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Le narrateur revient sur sa passion pour la nuit de la igne 14 a 27. Ensuite vient de la ligne 27 a 30, un mouvement difficile a expliquer. Nous pouvons supposer que ce sont les paroles rapportees d'un mort. Nous nous interesserons aux differentes etapes du personnage au travers de son histoire nocturne et en quoi cette nouvelle fantastique comporte-t-elle un incipit inhabituel? Nous verrons dans un premier temps son amour peu commun pour la nuit, dans un second temps sa perte de vitalite le jour et enfin en troisieme temps, un personnage mysterieux dont on en sait pas s'il est vivant ou mort. Dans un premier temps, nous pouvons affirmer que cet incipit est tout a fait inhabituel puisque le narrateur a un amour passionne pour la nuit. En effet le personnage introduit son histoire par le verbe « aimer » (l. 1), les noms « desir »; « plaisir » et le champ lexical de la passion. Viens ensuite le champ lexical de la joie et du bonheur « joie confuse »(l. 14); « heureux »(l. 16). L'emploi de « je », permets d'expliquer le point de vue interne, ainsi que les pensees et les sentiments du personnage, le registre est donc lyrique.

Et voilà qu'elle mourut. Comment? Je ne sais pas, je ne sais plus. Elle rentra mouillée, un soir de pluie, et le lendemain, elle toussait. Elle toussa pendant une semaine environ et prit le lit. Que s'est-il passé? Je ne sais plus. Des médecins venaient, écrivaient, s'en allaient. On apportait des remèdes; une femme les lui faisait boire. Ses mains étaient chaudes, son front brûlant et humide, son regard brillant et triste. Je lui parlais, elle me répondait. Que nous sommes-nous dit? Je ne sais plus. J'ai tout oublié, tout, tout! Elle mourut, je me rappelle très bien son petit soupir, son petit soupir si faible, le dernier. La garde dit: »Ah! » Je compris, je compris! Je n'ai plus rien su. Rien. Je vis un prêtre qui prononça ce mot: » Votre maîtresse. » Il me sembla qu'il l'insultait. Puisqu'elle était morte on n'avait plus le droit de savoir cela. Je le chassai. Un autre vint qui fut très bon, très doux. Je pleurai quand il me parla d'elle. On me consulta sur mille choses pour l'enterrement.