Milly Ou La Terre Natale Resume

l'heure baisse et va s'évanouir. La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel les enfants et la mère, Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts D'où l'hirondelle a fui pendant de longs hivers! Milly ou la terre natale - Alphonse de Lamartine - CLOPIN - CLOPANT. Déjà l'herbe qui croît sur les dalles antiques Efface autour des murs les sentiers domestiques Et le lierre, flottant comme un manteau de deuil, Couvre à demi la porte et rampe sur le seuil; Bientôt peut-être...! écarte, ô mon Dieu! ce présage! Bientôt un étranger, inconnu du village, Viendra, l'or à la main, s'emparer de ces lieux Qu'habite encor pour nous l'ombre de nos aïeux, Et d'où nos souvenirs des berceaux et des tombes S'enfuiront à sa voix, comme un nid de colombes Dont la hache a fauché l'arbre dans les forêts, Et qui ne savent plus où se poser après! J'ai vécu; c'est-à-dire à moi-même inconnu Ma mère en gémissant m'a jeté faible et nu; J'ai compté dans le ciel le coucher et l'aurore D'un astre qui descend pour remonter encore, Et dont l'homme, qui s'use à les compter en vain, Attend, toujours trompé, toujours un lendemain; Mon âme a, quelques jours, animé de sa vie Un peu de cette fange à ces sillons ravie, Qui répugnait à vivre et tendait à la mort, Faisait pour se dissoudre un éternel effort, Et que par la douleur je retenais à peine; La douleur!

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Milly Ou La Terre Natale Resumé Et Article

Chant d'espoir Ah! si le nombre écrit sous l'œil des destinées Jusqu'aux cheveux blanchis prolonge mes années, Puissé-je, heureux vieillard, y voir baisser mes jours Parmi ces monuments de mes simples amours! Et quand ces toits bénis et ces tristes décombres Ne seront plus pour moi peuplés que par des ombres, Y retrouver au moins dans les noms, dans les lieux, Tant d'êtres adorés disparus de mes yeux! Prière d'amour Et vous, qui survivrez à ma cendre glacée, Si vous voulez charmer ma dernière pensée, Un jour, élevez-moi...! non! Milly ou la terre natale (extrait) - Silvestre Baudrillart. ne m'élevez rien! Mais près des lieux où dort l'humble espoir du chrétien, Creusez-moi dans ces champs la couche que j'envie Et ce dernier sillon où germe une autre vie! Etendez sur ma tête un lit d'herbes des champs Que l'agneau du hameau broute encore au printemps, Où l'oiseau, dont mes sœurs ont peuplé ces asiles, Vienne aimer et chanter durant mes nuits tranquilles; Là, pour marquer la place où vous m'allez coucher, Roulez de la montagne un fragment de rocher; Que nul ciseau surtout ne le taille et n'efface La mousse des vieux jours qui brunit sa surface, Et d'hiver en hiver incrustée à ses flancs, Donne en lettre vivante une date à ses ans!

noeud fatal, mystérieuse chaîne, Qui dans l'homme étonné réunit pour un jour Deux natures luttant dans un contraire amour Et dont chacune à part serait digne d'envie, L'une dans son néant et l'autre dans sa vie, Si la vie et la mort ne sont pas même, hélas! Deux mots créés par l'homme et que Dieu n'entend pas? Maintenant ce lien que chacun d'eux accuse, Prêt à se rompre enfin sous la douleur qui l'use, Laisse s'évanouir comme un rêve léger L'inexplicable tout qui veut se partager; Je ne tenterai pas d'en renouer la trame, J'abandonne à leur chance et mes sens et mon âme: Qu'ils aillent où Dieu sait, chacun de leur côté! Adieu, monde fuyant! nature, humanité, Vaine forme de l'être, ombre d'un météore, Nous nous connaissons trop pour nous tromper encore! Oui, je te connais trop, ô vie!... Que tu sais bien dorer ton magique lointain! Milly ou la terre natale resumé et article. Qu'il est beau l'horizon de ton riant matin! Quand le premier amour et la fraîche espérance Nous entrouvrent l'espace où notre âme s'élance N'emportant avec soi qu'innocence et beauté, Et que d'un seul objet notre coeur enchanté Dit comme Roméo: "Non, ce n'est pas l'aurore!