Le Hussard Sur Le Toit Gallimard Paris

Chers amis, En juin dernier, j'assistai à un mariage dans l'Allier. Au vin d'honneur, une grande nappe en papier avait été dressée, sur laquelle les hôtes étaient invités à écrire le titre de leur roman préféré, et dont ils recommandaient la lecture aux jeunes mariés. Un titre revenait plusieurs fois: Le Hussard sur le toit, de Jean Giono. J'ajoutai moi-même ce titre à ma (longue) liste des livres à lire. À l'automne dernier, je trouvai une vieille édition du roman de Giono dans une bouquinerie. Je décidai de me la réserver pour un moment de calme et de repos… Ce moment n'est arrivé que ces jours-ci, car la période des fêtes a été pour moi, vous le savez, particulièrement… mouvementée. Et j'ai donc emporté Le Hussard sur le toit dans mes bagages pour ma petite retraite au milieu des montagnes. Mais j'aurais dû lire ce livre plus tôt! … Au moins deux ans plus tôt! Si vous-même l'avez lu, vous comprenez pourquoi; si vous ne l'avez pas lu, je vais vous le raconter, sans trop vous dévoiler le roman lui-même bien sûr.

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Quatrième de couverture Le hussard sur le toit: avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit? Qu'a-t-il fallu pour l'amener là? Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d'abord un roman d'aventures: Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit: les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.

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Le hussard sur le toit: avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit? Qu'a-t-il fallu pour l'amener là? Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari pié Hussard est d'abord un roman d'aventures: Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit: les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.

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Une lettre qui nous a été adressée il y a 70 ans L'édition du Hussard que j'ai achetée d'occasion était non massicotée, et encore « vierge », si j'ose dire, c'est-à-dire que ses pages restaient à couper. Le jour de mon arrivée dans mon perchoir isolé, je me suis installé dans le jardin, muni d'un couteau, et j'ai commencé à ouvrir ces pages. Il y a à mes yeux toujours quelque chose d'émouvant à couper les pages d'un livre, surtout si celui-ci est ancien. Nous sommes son premier lecteur, comme s'il nous avait attendu tout ce temps pour révéler ce qu'il gardait caché. Une fine poussière jaune s'échappait de chaque coup de lame que je passais dans le pli des pages. À mesure que ma lecture avançait, j'avais réellement le sentiment de décacheter une lettre qui nous avait été adressée, à vous et moi, il y a 70 ans. Le roman a été publié en 1951, mais l'histoire se déroule dans les années 1830: un jeune piémontais, colonel des hussards, traverse le sud de la France pour regagner l'Italie. Des morts jalonnent cette route, de plus en plus nombreux.

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Les enfants se mirent à crier. « Faites taire ces enfants et écoutez-moi, dit Angélo. Approchez-vous. N'ayez pas peur. Vous voyez précisément que moi qui soigne les malades et qui les touche, je ne suis pas malade. Moi qui ai mangé un poulet entier, je ne suis pas malade et vous qui avez peur et vous méfiez de tout vous mourrez. Ce que je veux vous dire, je ne peux pas le crier par-dessus les toits. Il n'y a qu'un paysan qui nous garde. Dès qu'il commencera à faire nuit, je le désarmerai et nous partirons. Il vaut mieux risquer la vie sans passeport plutôt que de rester ici à attendre une billette qui ne sert à rien si on est mort. [2] » Combien ces mots résonnent sinistrement avec les mois que nous venons de vivre, et qui nous ont démontré, à nous aussi, que les mesures mises en place pour lutter contre une maladie peuvent être aussi anxiogènes, et parfois même plus mortelles, que la maladie elle-même. Je vous invite à m'écrire en commentaire, si vous l'avez lu, si vous faites la même lecture que moi du Hussard sur le toit.

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Car le choléra conduit les autorités des villes puis du pays à organiser des quarantaines: des endroits où s'entassent les proches des morts du choléra et les voyageurs de passage, suspects par défaut de porter la maladie. Et ces quarantaines, créées pour empêcher la maladie de se propager, deviennent des mouroirs, où l'on entre mais d'où l'on ne sort pas, ou plutôt d'où l'on sort les pieds devant. Ce système des quarantaines est évidemment tenu, et organisé, par les forces de l'ordre, et notamment l'armée: les dragons reconnaissables à leur costume rouge, arrêtent les voyageurs ou les suspects, et les parquent comme des bêtes. Ces soldats, peu ou pas habitués à la guerre, mettent dans la chasse à leurs concitoyens un zèle mauvais et familier. « Il était en outre extrêmement réconfortant d'arrêter les gens à vingt contre un et de voir qu'on faisait peur, quand on avait peur soi-même [1] ». Certains personnages de la société civile trouvent également dans le choléra l'occasion de tenir une position de force qu'ils n'auraient jamais espérée, et/ou l'occasion de faire des affaires sur le dos des fuyards ou des morts.

Ce système mortifère fait ressortir les aspects les plus noirs de l'âme humaine: le goût du pouvoir, avec tout l'abus et la mesquinerie qu'il y a dans l'autorité quand elle se trouve exercée par des personnages ayant des comptes à régler avec tout le monde. Car la situation d'exception semble justifier tous les abus possibles et imaginables de la part de ceux qui sont du bon côté du sabre de l'autorité, ou de la porte de la quarantaine. La peur, grand arbitre Mais ceux-là, même ceux-là, peuvent mourir, et meurent souvent. Le héros se retrouve à deux reprises coincé dans l'un de ces lieux de quarantaine. La première fois, il s'y trouve avec deux enfants qu'il a recueillis, avec leur préceptrice, avant d'être mis en quarantaine dans une grange: « Avant le soir, un homme mourut dans la grande. Très vite. Il échappa tout de suite aux doigts et ne laissa pas une seconde d'espoir. Puis une femme. Puis un autre homme qui faisait sans arrêt les cent pas, s'arrêta, se coucha dans la paille, se couvrit lentement le visage de ses mains.