Roger Giroux Poète Ii

Il suffit d'avoir du talent pour être un artiste de talent Je pourrais avoir du talent. Je ne pourrais pas être une araignée. Je ne serai jamais un autre que celui que je ne serai jamais. Entre deux taches sur le mur j'attends de voir venir. Je me pousse du col. tête morte qu'un blanc cercle désarme. Cela. Et face à cela, un homme: "l'absence d'écrire est mon travail". Roger Giroux ou bien, autrement. Un Presque Poème toujours presque écrit, presque CELA. Jamais tout à fait dit. Commencement sans cesse différé, geste le plus tôt lancé, l'impossible tenté depuis cette parole matinale d'où surgir pour cette fin qui serait Livre - la Merveille. Poème. Poème et non Livre. Journal et non Poème, pas même cela. Jamais. Hervé Piekarski (extrait de la préface) 1986, 112 pages, broché, fomat 14x21 cm, ISBN 2-87704-058-5, 19 € Tirage de tête -50 exemplaires sur Vélin d'Arches. 45 €

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Une ombre va, dans les collines, Et puis, que reste-t-il de ce pays, qu'un peu de neige Qui tombe, dans le creux de la main? L'impossible silence accomplit son espace, Et voici, lentement, mon image détruite. Mes yeux perdent le souvenir, Et mon visage meurt, de miroir, d'absence, Comme, au bord de la branche, un songe dans sa fleur. L'arbre le temps, suivi de Lieu-je et de Lettre de Roger Giroux J’étais l’objet d’une question qui ne m’appartenait pas. Elle était là, ne se posait, m'appelait par mon nom, doucement, pour ne pas m'apeurer. Mais le bruit de sa voix, je n'avais rien pour en garder la trace. Aussi je la nommais absence, et j'imaginais que ma bouche (ou mes mains) allaient saigner. Mes mains demeuraient nettes. Ma bouche était un caillou rond sur une dune de sable fin: pas un vent, mais l'odeur de la mer qui se mêlait aux pins. Ayant pris possession de ses ombres, le poète occupe un espace démesuré: la transparence. Cela fourmille dans l'opaque, s'étamine à la pointe du Transparent... Quel est ce lieu qui ne me parle pas, Dont je ne sais rien dire Sinon que je pressens à la place du coeur Un gouffre, qui me fuit?

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Pour les articles homonymes, voir Giroux. Roger Giroux (né Roger Henri Joseph le 3 février 1925 à Meximieux et mort le 26 janvier 1974 à Châtenay-Malabry) est un poète et traducteur français. Biographie [ modifier | modifier le code] Lorsqu'il a 20 ans, en 1945, Roger Giroux quitte Lyon pour Paris [ 1]. À Paris, où ils sont tous deux étudiants, Roger Giroux devient l'ami d' Édouard Glissant [ 2]. Ils rencontrent, ensemble, les sœurs Suvélor, Yvonne et Damienne, deux martiniquaises. Yvonne épouse Édouard et Damienne [ 3] épouse Roger. Roger Giroux est un héritier lointain de Maurice Scève, un ami de Maurice Roche [ 4]. Dès 1949 il commence à écrire des poésies. Il publie son premier recueil, Elements, en 1951. Le titre de son second livre, Retrouver la parole (1957), est explicite de sa recherche, au lendemain de la guerre qui a profondément marqué son adolescence, d'un langage nouveau, ou plutôt renouvelé des formes antiques et nobles de l'expression. Il s'agit de renaître poète dans un monde fracassé qui s'enfonce dans un verbalisme pire que la mort.

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Roger Giroux est né le 3 février 1925, près de Lyon. Son père était fonctionnaire aux impôts. Fils unique, il connut une enfance étriquée et grise, une vocation incertaine. Il voulut devenir architecte, médecin, prêtre, et, après des études d'anglais, vint à Paris en 1945 pour faire des petits métiers: figurant à l'Opéra, professeur dans un collège, etc. Roger Giroux admirait Reverdy, Scève, Mallarmé, Bach, Monteverdi, Webern, Klee, Giacometti. Il aimait aussi le jazz, les westerns, les romans policiers et la science-fiction. Il eut peu d'amis mais, avec des brouilles, leur resta fidèle: Maurice Roche, Edouard Glissant, Jean Paris, Jean Laude. Très jeune, il traduit l'œuf du héron, de W. B. Yeats, publié ensuite dans "L'âge d'or", la collection de Parisot. Nadeau l'engage comme traducteur de Miller et de Durrell. Il travaille aussi sur des textes de Virginia Woolf, Richard Wright et R. Waldrop. Il entre en 1962 chez Gallimard pour s'occuper de la " Série noire", sous la direction de Duhamel.

Et quelle est cette voix, qui parle, au fond de moi, Dans le sommeil et la chaleur d'une plus haute Et plus profonde voix qui parle Et que je n'entends pas? Qui d'autre que ma voix peut dire si je vis, Si je rêve, ou si je doute avec elle? Parler n'est vivre, Et vivre hors de ma voix m'est une double mort. L'automne vient, Comme si je n'existais pas. Et je ne sais s'il se souvient... Et ma parole n'a d'espace Que cette ligne imaginaire Où mon visage l'emprisonne. Et j'ai beau me pencher sur les eaux du poème, Je ne vois qu'un oiseau, qui s'éloigne de moi Vers un songe d'hiver. NEUTRE: être nu. Parole neutre, parole nue, parole non à dire, parole non dite. Et disant cette parole non dite, l'œil s'ouvre dans la vision non plus œil dit, vision dite, mais œil et vision confondus dans le non dit. (Et la parole non-dite doit être, et DONC est dite, sinon elle ne serait pas « non-dite »). Parole incorrigible, et qui ne revient pas deux fois sur ses traces, parole écrite sur une surface toujours blanche, combustible.