Le Fou Et La Venus De

A Propos du Poeme Le spleen de Paris. Le Fou Et La Vénus Charles Baudelaire Le Fou et la Vénus Quelle admirable journée! Le vaste parc se pâme sous l'œil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour. L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse. On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées. Cependant, dans cette jouissance universelle, j'ai aperçu un être affligé. Le fou et la vénus baudelaire. Aux pieds d'une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l'Ennui les obsède, affublé d'un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l'immortelle Déesse.

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Cette statue de Vénus est une allégorie, une représentation de la femme. Cette femme baudelairienne apparaît comme impressionnante « colossale », écrasant l'homme « aux pieds », insensible aux désirs des hommes « implacable ». Sa principale et presque unique qualité est sa « beauté » c) La solitude du poète L'autre figure du poème est « le fou » > contraste saisissant avec la déesse. C'est un être humain à part entière: « un être affligé », il provoque la pitié « tout ramassé contre le piédestal ». Son apparence tranche avec la beauté de la déesse « affublé d'un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes ». Il exprime ensuite sa détresse, et se sent exclu du genre humain par sa solitude « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains ». Cette apparition fantastique, surréaliste est un double de Baudelaire. Le Fou et la Vénus, Charles Baudelaire. Sa condition de poète le laisse seul, il écrit pour distraire les autres « chargés de faire rire les rois », il connaît la beauté mais ne peut l'approcher « je suis fait moi aussi pour comprendre et sentir... » Enfin, l'évocation du spleen nous fournit un dernier indice « Le Remord ou l'Ennui » (insistance avec les majuscules), et « ma tristesse et mon délire » qui sont ceux du poète.

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CONCLUSION Ce texte en prose revêt un caractère poétique tout d'abord par son écriture qui emprunte des procédés poétiques comme les images, le découpage en strophe et une structure symétrique. Le thème traditionnel de l'amour y participe. Enfin, les registres lyrique et pathétique émeuvent le lecteur. Cette recherche esthétique s'exprime grâce aux sens et à une peinture du parc, qui sert de décor à une description habituelle de la femme inaccessible et belle chez Baudelaire, et à l'irruption du spleen à travers le triste personnage du bouffon. Ce poème utilise évidemment les correspondances. A la nature belle et désirable correspond la Vénus, la femme; au poète correspond le bouffon, et le point de vue du spectateur devient à la fin celui de l'acteur de la scène. La poète et le bouffon ne font qu'un, leur capacité à se faire aimer des femmes, leur condition d'amuseur de puissants se ressemblent. Le Fou et la Vénus – CHUUUUTTTT. Derrière le bouffon, Baudelaire qui nous fait part de sa détresse sentimentale. La description ridicule et pathétique du bouffon, représentation de l'auteur, nous ramène comme les thèmes du texte au recueil des Fleurs du mal.

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"Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espre. "

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Et ses yeux disent: — « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d'amour et d'amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beauté! Ah! Le Fou et la Vénus, poème de Charles Baudelaire - poetica.fr. Déesse! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire! » Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre. Charles Baudelaire

A. Une vision d'ensemble: elle englobe la journée, prise dans sa totalité, puis le parc, considéré dans sa superficie entière (vaste parc). On observe l'utilisation constante du pluriel (eaux, choses, objets, parfums, couleurs) la reprise du mot "universelle", l'emploi des adjectifs ou des articles indéfinis renvoyant à des éléments nombreux ou perçus dans leur totalité. La vision d'ensemble présente les lieux, la lumière, les fleurs, les parfums. Elle conduit à la phrase de transition. Le fou et la vénus de. B. Une vision détaillée, centrée sur deux personnages: l'adverbe "Cependant" souligne une opposition à peu près à la moitié du poème, avec un effet de resserrement. L'articulation est soulignée également par une opposition entre des termes rapprochés: "jouissance universelle" et "être affligé". A partir de là, on observe un phénomène de recentrage de la vision, qui se fixe sur deux personnages à l'intérieur du cadre général. (... ) Sommaire Introduction I) L'importance de la structure II) Les effets d'opposition entre l'ensemble et le détail III) Un poème allégorique Conclusion Extraits [... ] Celles-ci sont rendues par des personnifications des métaphores et des comparaisons.

Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beauté! Ah! Déesse! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire! » Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre. Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869