159- Michael Jackson: Procès Du Dr. Murray. - Le Blog De Arînalise

Petit parcours vidéographique arbitraire, quelques images de... " HIStory ". Billie Jean, A king was born (1983) Quelques mois après la sortie du premier single extrait de l'album Thriller, The girl is mine (avec Paul McCartney), Billie Jean, un titre qui a bien failli passer à la trappe en raison d'un désaccord avec le producteur Quincy Jones, devait couronner Michael Jackson "Roi de la pop". Mais plus encore, puisque son clip a été déterminant dans le succès de MTV, qui s'est affranchie de tous clivages raciaux en diffusant le premier clip d'un artiste noir sur son antenne, considérant jusqu'alors que la musique noire n'était pas suffisamment "rock" pour son image. Réalisé par Steve Barron (à qui on doit également le Take on me de A-Ha), l'impact sociologique de cette géniale vidéo (split-screen faisant la part belle aux chorégraphies, dalles lumineuses, etc. ) qui a boosté les ventes de Thriller ne se limite pourtant pas à cela: le look de Michael a été copié par toute la jeunesse américaine.

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Pourquoi Thriller est-il un clip si mythique? En-dehors de l'avalanche médiatique déclenchée par Thriller, à ce jour toujours l'album le plus vendu de tous les temps avec 105 millions d'exemplaires écoulés dans le monde, le clip a eu l'effet d'une bombe dans l'industrie musical. Michael Jackson réussit le pari de prouver à ses détracteurs que la musique noire a sa place aux côtés d'artistes blancs. Frileuse de diffuser Beat It, la toute jeune chaîne MTV finit par acquérir les droits de Thriller et enregistre un taux d'audience 10 fois supérieur à la normale au coup d'envoie le 2 décembre 1983. Sorti également en VHS, Thriller se vend à plus de 9 millions d'exemplaires, une révolution pour l'époque. Plus sophistiqué, scénarisé, complexe… Thriller a transformé la réalisation de clips en véritable industrie. En 1984, le court-métrage de John Landis obtient trois récompenses de la part de MTV: choix des spectateurs, meilleure chorégraphie et meilleure performance globale dans une vidéo. Plus prestigieux encore, en 1985, les Grammy Awards récompense le clip avec le prix de meilleure vidéo.

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INTERVIEW - Yann Moix, écrivain et cinéaste, auteur de «Podium», publiera le 8 septembre prochain un essai sur le «roi de la pop». Moix est fou de musique en général et de Michael Jackson en particulier. LE FIGARO. - Qu'est-ce qui vous fascine chez Michael Jackson? Yann MOIX. - Techniquement, Michael Jackson est un des plus grands chanteurs du XXe siècle. Sa voix est unique: Paul McCartney et Stevie Wonder ne s'y sont pas trompés. Quant au personnage, je pense qu'il n'a jamais eu 50 ans, mais deux fois 25 ans. Il y a deux façons d'atteindre l'âge de 50 ans dans un corps humain donné: soit en faisant un aller simple jusqu'à 50 ans, soit en allant de 0 an à 25 ans dans le sens de l'aller puis de 25 ans à 0 an dans le sens du retour. Ce fut le cas de Michael, c'est l'essence même de son «personnage». Que représente-t-il pour vous? Et pour ses milliers de fans? Pour moi, c'est avant tout un génie musical mais pas seulement: c'est un homme qui a montré que l'enfance n'est pas liée à la régression.

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Cette fois, l'innovation n'est plus seulement dans le travail de l'image et de la chorégraphie: bien au delà, Thriller impose la pertinence de la trame scénaristique d'un clip. Le corollaire: le clip devient un outil commercial incoryablement puissant pour soutenir la sortie des albums. A partir de Thriller, c'est la pratique de tous les artistes qui va s'en trouver modifiée. On ne peut que le constater, de façon flagrante, de nos jours (et d'autant plus avec l'essor d'Internet): on ne parle pas temps du nouveau single d'untel que du nouveau clip qui l'accompagne... Un incroyable bond en avant conceptuel, à jamais copyrighté Michael Jackson. Réalisée par le cinéaste John Landis (qui récidivera pour Michael Jackson avec Black or White), cette oeuvre audiovisuelle devint la plus chère de l'histoire (500 000 dollars de budget) a également donné lieu au premier making of d'un clip - une cassette vidéo qui a pulvérisé les records de vente... Les chorégraphies sont l'oeuvre de Michael Peters (déjà chorégraphe sur Beat it).

Les médias, comme privés de toute objectivité sur le sujet, condamnent immédiatement le chanteur sur la seule base de ses accusations. Si l'on se réfère au jugement prononcé par la justice américaine à l'issue de son procès en 2005, le chanteur aurait été victime d'une tentative d'extorsion de fonds de la part des plaignants. Pourtant, les dénonciations calomnieuses de la presse ont été si violentes qu'en dépit de sa relaxe totale les soupçons sur sa culpabilité n'ont jamais disparu. La journaliste et chroniqueuse judiciaire américaine Aphrodite Jones, célèbre pour ses nombreux bestsellers adaptés au cinéma, dénonce avec virulence ce lynchage médiatique auquel elle avoue elle-même avoir participé. En juin 2005, au cours d'une intervention sur le plateau de O'Reilly Factor[4], elle dit: « Alors que je faisais l'un de mes derniers commentaires publics concernant l'affaire, j'ai réalisé que j'étais, moi aussi, devenue partie intégrante de cette machine médiatique qui avait, à tort, prédit l'issue du procès.