Arrêt Compagnie Générale D Éclairage De Bordeaux France

C'est ce qu'à jugé le Conseild'Etat dans un arrêt du 9 décembre 1932 Compagnie des tramways de Cherbourg. Le commissaire du gouvernement Latournerie évoque à propos de la force majeure que c'est un évènement qui ne peut ni se prévoir, ni se conjurer. La théorie de l'imprévision permet ainsi d'assurer une certaine stabilité du contrat administratif et de préserver la continuité du service public. Arrêt compagnie générale d éclairage de bordeaux 2019. De plus, la théorie de l'imprévision fait échec à la force obligatoire du contrat. En effet, en permettant une indemnisation et une variation du contrat, il change de structure par rapport à la volonté initiale des parties. C'est ce que la Cour de cassation essaye de défendre dans le droit des contrats. Cependant, la théorie de l'imprévision est temporaire. Dès que la difficulté économique est passé, l'indemnisation n'est plus attribuée et le contrat reprend sa forme initiale. En outre, la théorie de l'imprévision s'est élargie à d'autres domaines que la continuité du service public et dans la concession de service public.

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l'arrêt Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux:Théorie de l'imprévision Analyse Par l'arrêt Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux, le Conseil d'État a dégagé la théorie de l'imprévision, qui permet d'assurer la pérennité des contrats administratifs en cas de bouleversement temporaire de leur économie, du fait d'événements que les parties ne pouvaient prévoir. La compagnie générale d'éclairage de Bordeaux cherchait à obtenir de la ville de Bordeaux qu'elle supporte le surcoût résultant pour elle de la très forte augmentation du prix du charbon, multiplié par cinq entre la signature de la concession d'éclairage et l'année 1916; en effet, en raison de la guerre, la plus grande partie des régions productrices de charbon étaient occupées par l'Allemagne et les transports par mer étaient devenus de plus en plus difficiles. A cette occasion, le Conseil d'État jugea qu'en principe le contrat de concession règle de façon définitive les obligations du concessionnaire et du concédant et que la variation du prix des matières premières du fait des circonstances économiques constitue un aléa du marché que doit assumer le concessionnaire.

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La doctrine a donc tenté de théoriser des alternatives visant à intégrer les modifications de l'équilibre général d'un contrat, notamment à travers la théorie des sujétions imprévues. En pratique, l'insertion de clauses spécifiques de hardship permet également de prévenir les conséquences contractuelles d'un changement de circonstances [ 3]. Droit français [ modifier | modifier le code] En France, cette théorie a été traditionnellement rejetée par le juge judiciaire en application du principe de force obligatoire du contrat mais a été finalement intégrée au droit civil par la réforme du droit des contrats de 2016, tout en restant fortement dérogatoire et, en 2019, encore rarement mise en pratique, ce qui a changé avec la pandémie Covid-19 en 2020. Arrêt Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux CE 30 mars 1916 – Fiches / Cours. Elle est en revanche continûment appliquée par le juge administratif depuis un arrêt de 1916. En droit administratif [ modifier | modifier le code] En droit administratif, la théorie prévoit que, dans le cadre de l'exécution d'un contrat administratif, le cocontractant de l'administration pour lequel l'exécution serait rendue plus difficile à la suite d'un événement imprévisible et temporaire peut bénéficier d'une indemnisation partielle du préjudice qui lui a été causé.

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Une fois que le contrat administratif a été bien identifié, il est nécessaire de connaître son régime, c'est-à-dire déterminé les règles de droit qui vont être applicables au contrat. Par principe, le régime du contrat administratif est exorbitant du droit commun des contrats tel que prévu dans le Code civil. Arrêt compagnie générale d éclairage de bordeaux d. La passation du contrat administratif Certains contrats administratifs, en particulier ceux qui sont mentionnés dans le code de la commande publique, doivent faire l'objet d'une procédure de publicité et de mise en concurrence avant d'être conclu. De manière concrète, cela veut dire qu'avant de choisir son cocontractant, l'administration doit passer un appel d'offre pour prévenir tous les acteurs économiques potentiellement intéressés par le contrat administratif. Les acteurs économiques peuvent ensuite soumissionner une offre et l'administration devra choisir laquelle est la plus économiquement avantageuse en prenant en compte des critères précis. L'obligation de mettre en œuvre des procédures de publicité et de mise en concurrence vient surtout de la Cour de justice de l'Union européenne dans sa décision Télaustria de 2000.

Dans ces conditions, il y a lieu de renvoyer les parties devant le conseil de préfecture, auquel il appartiendra, si elles ne se mettent point d'accord sur les conditions spéciales dans lesquelles le concessionnaire pourra continuer le service, de déterminer, en tenant compte de tous les faits de la cause, le montant de l'indemnité à laquelle le concessionnaire a droit à raison des circonstances extracontractuelles dans lesquelles il aura à assurer le service pendant la période envisagée. [2] Le concessionnaire d'un service de l'éclairage au gaz d'une ville soutenant que le concédant doit supporter l'aggravation de charges résultant de la hausse du prix du charbon, il s'agit là d'une difficulté relative à l'exécution du contrat de concession, et le conseil de préfecture est compétent pour connaître du litige, sauf appel au Conseil d'Etat.