Casque Colonial Britannique

Reproduction fidèle du célèbre casque colonial britannique Rigide et très léger Protège de la chaleur Composition: 65% Polyester, 35% Coton Casque en fibre de plante Bande 100% Polyester Recouvert avec Polyuréthane Taille unique (ajustable avec serre tête intérieur)

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Casque Colonial Britannique Images

L'argument est hygiénique. Comment protéger de l'insolation? La question se pose dès les premières expéditions, au tout début du XIX e siècle, à Saint-Domingue. Cette préoccupation hygiénique dissimule tout un imaginaire: pour les Européens, le danger principal des territoires coloniaux, c'est-à-dire des espaces tropicaux, c'est la maladie. Ainsi, le casque colonial devient cet objet qui manifeste l'occupation coloniale indépendamment de tout territoire, alors que sa fonction traduit bien ce qu'a été la domination dans la seconde moitié du XIX e siècle et la première moitié du XX e: une domination qui s'établit essentiellement sur la zone tropicale du globe. On peut également faire une lecture du casque en termes raciaux. Ce qui justifie sa présence sur la tête d'un Européen, c'est son appartenance à la race blanche. De plus, le chapeau est très haut. C'est une façon de surélever le corps blanc par rapport aux peuples colonisés, d'accentuer la taille de celui qui domine. Ensuite, il est souvent blanc lui-même.

On achetait même une pâte de « blanc de casque » pour conserver cette blancheur éclatante. Comment s'empêcher d'y voir, comme pour cette histoire de taille, une métaphore de l'homme blanc? S'il y a, dans les colonies, des objets plus efficaces pour se protéger des maladies, comme la moustiquaire, la symbolique du casque colonial est bien plus intéressante. C'est une icône. On la retrouve dans un nombre incalculable d'affiches d'engagement pour les troupes coloniales ou dans les publicités des Expositions coloniales. A l'occasion de celle de Vincennes, en 1931, les employés s'en coiffent. Ce qui est complètement inutile sous le climat parisien, mais cela permet de manifester le contenu de l'exposition, d'évoquer le pouvoir colonial. Sa symbolique est d'ailleurs si forte qu'elle empêche parfois de s'intéresser à ce qui se passe « sous » les casques. Si l'on voit, aujourd'hui, sur Internet ou ailleurs, un personnage coiffé d'un casque colonial, on pense immédiatement que c'est un affreux colonialiste.