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Offre réduite, hausse des charges et donc des prix: les cours de la viande bovine continuent leur flambée en ce mois de mars. On fait le point grâce au dernier « Tendances lait et viande » publié par l'Institut de l'élevage. Les faibles disponibilités, notamment en vaches laitières, que ce soit en France ou en Europe, engendrent une offre très réduite. Sur les semaines 7 à 10, les abattages de vaches laitières étaient en baisse de 3% par rapport à l'année passée sur la même période. « Non seulement les effectifs de vaches laitières en France étaient toujours en repli de 1, 7% par rapport à 2021 au 1 er février, mais le contexte favorable sur le marché des produits laitiers incite les éleveurs à limiter les réformes », indique l'Institut de l'élevage. Conséquence: la vache O a pris 39 centimes en quatre semaines et s'affiche aujourd'hui à 4, 37 €/kg soit presque 70 centimes de plus que début janvier et une hausse de 39% par rapport à 2021 et de 44% par rapport à 2020. Type de vache Semaine 11 – 2022 Comparaison avec semaine 11 de 2021 Comparaison avec semaine 11 de 2020 U 5, 20 €/kg + 13% + 20% R 4, 84 €/kg + 28% O 4, 37 €/kg + 39% + 44% P 4, 27 €/kg + 46% + 59% Les prix des pièces de muscle en forte hausse Du côté des vaches allaitantes, c'est le même son de cloche.

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Cinq mois après l'obligation de mettre en place des contrats écrits entre agriculteur et premier acheteur, rares sont les éleveurs à avoir signé. Cyril Gauvin, éleveur dans le Puy-de-Dôme, convaincu par l'opportunité a voulu tenter l'expérience. Mais les réticences du monde agricole face à la contractualisation, et la crainte des marchands de bestiaux de ne pas savoir répercuter les hausses auront eu raison de la contractualisation. Quelques mois après l'entrée en vigueur de la contractualisation pour la production de viande bovine, difficile de trouver un éleveur avec un contrat dans la poche! Cyril Gauvin, à la tête d'un troupeau de 120 mères Aubracs et Charolaises dans le Puy-de-Dôme (63) a tenté d'établir un contrat avec son marchand afin de valoriser la quinzaine de vaches de réforme qu'il écoule chaque année, en vain. Le contrat proposé par l'éleveur reposait à 80% sur les indicateurs de coût de production fournis par la filière, et à 20% sur un tunnel de prix. « J'apprécie l'idée de me sécuriser avec des contrats, alors j'ai essayé de proposer quelque chose qui tenait la route.

J'ai peut-être mis la barre un peu haute, mais c'était pour pouvoir négocier! Au final, cela aurait donné des prix entre les 5 et 6 € le kilo carcasse pour des vaches de réforme, c'est ce qu'on connaît actuellement », se défend l'éleveur, qui aurait pu profiter des contrats pour adapter sa production en fonction des besoins des marchands. Les prix calculés selon la contractualisation Égalim 2 reposent sur la prise en compte d'un indicateur de coût de production intégrant la rémunération de l'exploitant revue tous les six mois, et le cours de la viande à la date de la transaction. L'enjeu était alors de s'accorder sur le poids à apporter à chaque critère. Pour Cyril Gauvin « on avait tout intérêt à le faire, il n'y avait pas de risque… Cela limite un peu les gains lorsque les cours s'envolent, mais ça permet aussi d'éviter la casse. On se plaint souvent du coût de l'aliment, mais pour une fois, on avait les cartes en main pour maîtriser les prix. C'est dommage. » Aucune garantie de pouvoir répercuter les contrats pour les marchands Mais pour Alexandre Carcouet, président national de la section jeune à la FFCB (Fédération française des commerçants en bestiaux), il n'est pas étonnant que la contractualisation ait rencontré si peu d'engouement.

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Ceux-ci ont été fortement réduits via le Vietnam et vers Hong-Kong. La consommation de viande bovine par habitant est estimée à 7, 3 kgéc en 2021, dont un tiers est couvert par les importations. Des importations stables ou en baisse en 2022? En 2022, les importations chinoises pourraient marquer le pas. D'une part, les restrictions aux importations de viande brésilienne, qui n'ont été levées qu'en décembre 2021, pourraient affecter la réception de volumes début 2022. En outre, les mesures à l'encontre des viandes australienne et irlandaise sont toujours en place en ce premier semestre 2022. D'autre part, les confinements dans de nombreuses villes chinoises, dont Shanghai, devraient freiner les flux d'importation et ce pour plusieurs mois, compte tenu de la disponibilité limitée à venir des containers.

Les coopératives peuvent passer à côté de cette obligation si ces dernières modifient leurs statuts pour devenir acheteurs associés à l'éleveur. Les marchés aux bestiaux ne sont pas concernés, de même que les marchés d'exports dont dépendent une bonne partie de la production de broutards. Des éleveurs hostiles à la contractualisation Au delà de la question de la répercussion des prix sur les industriels, peu d'éleveurs se mobilisent en faveur de la contractualisation. Cyril Gauvin l'admet « lorsque j'ai appelé mon marchand au mois de mars, j'étais le premier à avoir fait les démarches! » alors que le contexte de hausse des prix de la viande n'a pas poussé les éleveurs à se couvrir. Alexandre Carcouet le confirme, rares sont les agriculteurs à vouloir contractualiser. « Le monde agricole n'est pas prêt à ça. Un contrat c'est un contrat. Si j'en avais signé il y a quelques mois, aujourd'hui vu les cours, on me dirait que je suis un voleur… » A défaut de contrat, l'éleveur espère pouvoir compter sur une juste rémunération de la viande.

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« J'écoule une partie de mes Aubracs en caissette. Quand on fixe les prix soi-même, on se rend compte qu'il ne suffit que d'un ou deux euros sur le produit fini pour bien gagner sa vie, comme quoi il ne faut pas grand chose... »

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