Victor Hugo, La Légende Des Siècles, L'echafaud : Étude Analytique Du Poème

est-ce toi? réponds. Vous criez: — Nos douleurs sont notre droit. Frappons. Nous sommes trop en butte au sort qui nous accable. Nous sommes trop frappés d'un mal inexplicable. Nous avons trop de deuils, trop de jougs, trop d'hivers. Nous sommes trop souffrants, dans nos destins divers. Tous, les grands, les petits, les obscurs, les célèbres. Pour ne pas condamner quelqu'un dans nos ténèbres. — Puisque vous ne voyez rien de clair dans le sort. Ne vous hâtez pas trop d'en conclure la mort. Fût-ce la mort d'un roi, d'un maître et d'un despote; Dans la brume insondable où tout saigne et sanglote, Ne vous hâtez pas trop de prendre vos malheurs. Vos jours sans feu, vos jours sans pain, vos cris, vos pleurs. L échafaud de victor hugo saavedra. Et ce deuil qui sur vous et votre race tombe. Pour les faire servir à construire une tombe. Quel pas aurez-vous fait pour avoir ajouté A votre obscur destin, ombre et fatalité. Cette autre obscurité que vous nommez justice? Faire de l'échafaud, menaçante bâtisse. Un autel à bénir le progrès nouveau-né, Ô vivants, c'est démence; et qu'aurez-vous gagné Quand, d'un culte de mort lamentables ministres.

  1. L échafaud de victor hugo saavedra
  2. L échafaud de victor hugo boss
  3. L échafaud de victor hugo barragan
  4. L échafaud de victor hugo a la mujer

L Échafaud De Victor Hugo Saavedra

Qu'une petite tache imperceptible et rouge. 10. Le bourreau s'en était retourné dans son bouge; 11. Et la peine de mort, remmenant ses valets, 12. Juges, prêtres, était rentrée en son palais, 13. Avec son tombereau terrible dont la roue, 14. Silencieuse, laisse un sillon dans la boue, 15. Qui se remplit de sang sitôt qu'elle a passé. 16. La foule disait: bien! car l'homme est insensé, 17. Et ceux qui suivent tout, et dont c'est la manière, 18. Suivent même ce char et même cette ornière. 19. Victor Hugo, contre la peine de mort. J'étais là. Le couchant empourprait 20. Le grave hôtel de ville aux luttes toujours prêt, 21. Entre Hier qu'il médite et Demain dont il rêve. 22. L'échafaud achevait, resté seul sur la Grève, 23. La journée, en voyant expirer le soleil. 24. Le crépuscule vint, aux fantômes pareil. 25. Et j'étais toujours là, je regardais la hache, 26. La nuit, la ville immense et la petite tache. 27. À mesure qu'au fond du firmament obscur 28. L'obscurité croissait comme un effrayant mur, 29. L'échafaud, bloc hideux de charpentes funèbres, 30.

L Échafaud De Victor Hugo Boss

Mais quel défilé! […] J'étais à mon poste à midi: le défilé qui avait commencé à 12 h 40 s'est terminé à 16 h 20. Tout mon pays était là! Tous les âges, toutes les corporations, toutes les associations étaient représentées. […] Des femmes défilaient avec des hommes qui portaient, elles aussi, leurs couronnes. Et les drapeaux et les bannières flottaient au vent. […] Peut‑être, je dois l'avouer, le caractère de ces obsèques était‑il trop bruyant, trop profane. Il y avait un grossier et lourd parfum de foire qui se dégageait de ces masses. Abbé Mugnier, Journal, 1879‑1939. L'échafaud ( de Victor HUGO (1802-1885). La mort du roi des poètes Mais qu'est‑ce que notre deuil de famille au milieu du deuil national qui fait cortège à notre illustre confrère? Toute la France est là […]. Faut‑il vous parler de l'éclat incomparable de son œuvre, de cette imagination merveilleuse, de cette magnificence de style, de cette hauteur de pensée qui font de lui un maître sans pareil? Ses droits à l'admiration des siècles sont proclamés plus éloquemment que je ne saurais le faire par cette cérémonie sans précédent, par cette affluence de populations accourues des quatre points cardinaux à ce pèlerinage du génie.

L Échafaud De Victor Hugo Barragan

Que savons-nous? qui donc connaît le fond des choses? Le couchant rayonnait dans les nuages roses; C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent; Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie, Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie; Grave, il songeait; l'horreur contemplait la splendeur. (Oh! L échafaud de victor hugo a la mujer. pourquoi la souffrance et pourquoi la laideur? Hélas! le Bas-Empire est couvert d'Augustules, Les Césars de forfaits, les crapauds de pustules, Comme le pré de fleurs et le ciel de soleils! )

L Échafaud De Victor Hugo A La Mujer

L'illumination triomphale des fêtes. Peuvent éclipser l'ombre énorme des prophètes; Autour des grands bassins, au bord des claires eaux. Les enfants radieux peuvent aux cris d'oiseaux Mêler le bruit confus de leurs lèvres fleuries. L échafaud de victor hugo barragan. Et, dans le Luxembourg ou dans les Tuileries, Devant les vieux héros de marbre aux poings crispés. Danser, rire et chanter: les lauriers sont coupés! La Courtille au front bas peut noyer dans les verres Le souvenir des jours illustres et sévères; La valse peut ravir, éblouir, enivrer Des femmes de satin, heureuses de livrer Le plus de nudité possible aux yeux de flamme; L'hymen peut murmurer son chaste épithalame; Le bal masqué, lascif, paré, bruyant, charmant, Peut allumer sa torche et bondir follement. Goule au linceul joyeux, larve en fleurs, spectre rose; Mais, quel que soit le temps, quelle que soit la cause. C'est toujours une nuit funeste au peuple entier Que celle où, conduisant un prêtre, un guichetier Fouille au trousseau de clefs qui pend à sa ceinture Pour aller, sur le lit de fièvre et de torture, Réveiller avant l'heure un pauvre homme endormi, Tandis que, sur la Grève, entrevus à demi.

C'était fini. Splendide, étincelant, superbe, Luisant sur la cité comme la faulx sur l'herbe, Large acier dont le jour faisait une clarté, Ayant je ne sais quoi dans sa tranquillité 5 De l'éblouissement du triangle mystique, Pareil à la lueur au fond d'un temple antique, Le fatal couperet relevé triomphait. Il n'avait rien gardé de ce qu'il avait fait Qu'une petite tache imperceptible et rouge. 10 Le bourreau s'en était retourné dans son bouge; Et la peine de mort, remmenant ses valets, Juges, prêtres, était rentrée en son palais, Avec son tombereau terrible dont la roue, Silencieuse, laisse un sillon dans la boue, 15 Qui se remplit de sang sitôt qu'elle a passé. La foule disait: bien! car l'homme est insensé, Et ceux qui suivent tout, et dont c'est la manière, Suivent même ce char et même cette ornière. J'étais là. Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - L'échafaud. Je pensais. Le couchant empourprait 20 Le grave hôtel de ville aux luttes toujours prêt, Entre Hier qu'il médite et Demain dont il rêve. L'échafaud achevait, resté seul sur la Grève, La journée, en voyant expirer le soleil.

James FONDATEUR ADMINISTRATEUR Nombre de messages: 140663 Age: 57 Localisation: Mon Ailleurs c'est Charleville-Mézières Date d'inscription: 04/09/2007 Sujet: Re: L'échafaud ( de Victor HUGO (1802-1885) Ven 5 Mar - 17:37 yahya a écrit: Un poème que je connaissais déjà et que j'aime beaucoup tant il y a plein d'émotions et images dans son corpus! L'échafaud: c'est drôle comme l'homme prend du plaisir à voir un senblable mourir, un humain mais je pense que c'est un éffet de groupe qui fait réunir les gens face à la mort comme un spectacle! moi aussi je pense comme toi! remarque l'humain est un frole d'animal merci Yahya james _________________ J'adore les longs silences, je m'entends rêver... James