Calaméo - De Quoi Parle L’arrêt Alitalia Du 03/02/1989 Rendu Par Le Conseil D'État

Le Conseil d'État a donc fait droit à la demande de la compagnie en annulant le refus implicite de l'administration et oblige désormais l'autorité compétente saisie d'une demande d'abrogation d'un règlement illégal d'y déférer. Dans ce cadre, il conviendra tout d'abord d'étudier l'évolution significative qu'apporte l'arrêt Alitalia pour la jurisprudence concernant l'abrogation d'actes réglementaire d'illégaux (I).

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Cela conduit à distinguer deux cas: si le principe constitutionnel est également contenu dans le droit de l'Union européenne, sous la forme d'un principe général du droit communautaire: alors le juge administratif, plutôt que de contrôler directement la constitutionnalité du décret, doit rechercher si le décret est conforme au droit de l'Union européenne, ce qui revient à rechercher si la directive est conforme au droit de l'Union européenne. En l'absence de difficulté sérieuse, le juge administratif doit statuer au fond, ce qui le conduira à écarter le moyen invoqué si la directive est effectivement conforme au droit de l'Union européenne. Mais si ce contrôle soulève une difficulté sérieuse, le juge administratif doit saisir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'une question préjudicielle, afin que cette dernière apprécie la validité de la directive. Calaméo - De quoi parle l’arrêt alitalia du 03/02/1989 rendu par le Conseil d'État. si le principe constitutionnel n'est pas garanti en droit de l'Union européenne par une règle ou un principe communautaire équivalent: alors le juge administratif contrôle directement la constitutionnalité du décret.

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Commentaire d'arrêt: Arret Alitalia 1989. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 13 Décembre 2021 • Commentaire d'arrêt • 2 155 Mots (9 Pages) • 172 Vues Dans une décision rendue en formation d'assemblée le 3 février 1989, le Conseil d'Etat est amené à statuer sur le recours émit par la compagnie Alitalia. Cette décision de principe a conduit le Conseil d'État à instituer l'obligation pour l'administration d'abroger les actes règlementaires illégaux et ce sans aucune condition de délai. En l'espèce, une directive européenne imposait aux Etats membres d'adapter leur régime de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le droit administratif L2 : CE, Sect. 3 février 1956, Thouzellier.. Dans ce cadre, la compagnie italienne a demandé au Premier ministre français en 1985 d'abroger diverses dispositions réglementaires codifiées au Code Général des Impôts (CGI) et de fait les remboursements de TVA sur le fondement de dispositions issues du CGI. En effet, la société requérante avançait que les dispositions réglementaires de droit français régissant les remboursements de TVA étaient contraires à la sixième directive européenne du 17 mai 1977 -relative à l'harmonisation des législations des États membres concernant les TVA-.

Pour ce qui est des actes devenus illégaux, par la transposition de directives, le Conseil d'État reconnaissait déjà depuis la décision Despujol datée de 1930, la possibilité de saisir le juge pour excès de pouvoir et ce afin de demander l'abrogation d'un règlement, dès lors que les circonstances le motivant avaient évolué. Dans ce contexte, le Conseil d'Etat considérait dans la décision Ponard de 1958 que l'administration devait s'abstenir d'appliquer un règlement qui serait devenu illégal et garantissait que l'administration ne commettait à cet égard aucune illégalité (CE Sect., 3 janvier 1960, Laiterie de St-Cyprien). Arrêt alitalia fiche d arrêt 2. Face à ces jurisprudences successives et hésitantes limitant l'obligation d'abroger un règlement illégal, le décret de 1983 est venu clarifier la situation, confirmé comme principe par la décision Alitalia. B - La reconnaissance progressive d'une obligation d'abroger les règlements illégaux Cet article 3 du décret du 28 novembre précédemment évoqué, ne mentionne aucune condition de délai posée par le pouvoir règlementaire, à l'inverse des limites posées par la jurisprudence.