Les Repasseuses Tableau

Tout cela est parfaitement observé et remarquablement exprimé. Démonstration évidente, s'il en était encore besoin, que l'on peut faire du beau avec du simple, avec du commun, avec du banal même à condition que ce soit aussi avec du vrai. Cette précision et cette douceur dans le rendu des poses de l'extrême fatigue qui abrutit permettent au peintre de nous transmettre son attendrissement et sa compassion pour ces deux femmes du peuple écrasées par leur labeur. Il s'émeut avec pudeur de la souffrance humaine que révèle cette scène surprise à l'improviste sans doute, à moins qu'elle ne fut recherchée comme telle, alors qu'un autre aurait pu s'en servir pour faire du « misérabilisme » et provoquer la colère, voire l'indignation. «Et ce célibataire bougon, n'est jamais plus grand que lorsqu'il s'arrête devant ses repasseuses, ses lingères, ses chanteuses de cafés-concerts, ses buveurs d'absinthe, parce qu'il enseigne aux plus humbles ce qu'il sait de plus beau»[[J. Les repasseuses tableau sur. M. Tasset, Le Figaro, 15 février 1988.

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Assise sur un fauteuil près d'une faible lampe, la jeune femme est, là aussi, « au travail » (pièce de linge sur les genoux, ciseaux et matériel de couture sur la table). Mais, décharnée et souffrante (les yeux exorbités, effet de la maigreur, indiquent aussi une maladie respiratoire), elle semble quasiment inanimée. Vêtue presque entièrement d'une longue robe de chambre noire qui contraste avec la pâleur de sa peau et la pièce de tissu blanc, elle tourne la tête sur le côté et jette un regard vide vers le ciel, cherchant son souffle, peut-être déjà happée par la mort. Interprétation L'ouvrière en débats Dans la seconde partie du XIX e siècle, le nombre d'ouvriers et d'ouvrières augmente considérablement en France. En 1886, la France en compte plus de 3 millions, employés dans le secteur industriel, dont un tiers de femmes. Les repasseuses tableau d. Une proportion qui reste inchangée jusqu'au début du XX e siècle, la population ouvrière féminine progressant autant que celle des hommes. Ces travailleuses sont employées dans l'industrie chimique (40% des actives) et dans la fabrication textile (45% des actives), secteurs où la mécanisation (celle des filatures notamment) rend moins nécessaire la force des hommes.

La Repasseuse est une œuvre du peintre et sculpteur belge Rik Wouters. Le tableau est l'un des plus célèbres de l'artiste et il appartient à la collection du Musée royal des beaux-arts d'Anvers. Le tableau fut acheté par le musée en 1923 à la galerie de Georges Giroux [ 1]. Contexte [ modifier | modifier le code] Sculpteur de formation, Rik Wouters, peintre autodidacte, éprouvait une grande admiration pour l'œuvre de Paul Cézanne, Auguste Renoir, Vincent van Gogh et James Ensor. Son inspiration, il la trouvait principalement dans son milieu quotidien. Il représentait surtout sa femme, Nel (Hélène Duerinckx, 1866-1971), sa muse et l'amour de sa vie. La repasseuse, Edgar DEGAS - Blog des histoire de l'art de Baudelaire. Il la portraiturait à tous les instants de la vie, endormie, malade, s'habillant, en train de vaquer à diverses tâches ménagères, comme ici, en train de repasser. Il représentait la vie qui l'entourait dans ses tableaux, ses dessins et ses modelages. Description [ modifier | modifier le code] Le tableau dépeint la femme de Wouters, Nel, dans leur maison de Boitsfort.