Pierre Corneille Horace Acte 4 Scène 5

Voici la scène 5 de l'Acte IV dans lequel Horace annonce avec fierté à sa sœur Camille qu'il a vengé leurs deux frères en tuant les trois Curiaces. Loin de partager sa joie, Camille pleure la mort de son amant. Elle en vient à maudire Rome, provoquant sa mort. Cet enregistrement date de 1963. Le metteur en scène est Jean Kerchbron, Camille est interprétée par Judith Magre. Source: Le texte de Corneille: Horace Ma sœur, voici le bras qui venge nos deux frères, Le bras qui rompt le cours de nos destins contraires, Qui nous rend maîtres d'Albe; enfin voici le bras Qui seul fait aujourd'hui le sort de deux états; Vois ces marques d'honneur, ces témoins de ma gloire, Et rends ce que tu dois à l'heur de ma victoire. Textes de Corneille, Musset, J. Giraudoux - Annales Corrigées | Annabac. Camille Recevez donc mes pleurs, c'est ce que je lui dois. Horace Rome n'en veut point voir après de tels exploits, Et nos deux frères morts dans le malheur des armes Sont trop payés de sang pour exiger des larmes: Quand la perte est vengée, on n'a plus rien perdu. Puisqu'ils sont satisfaits par le sang épandu, Je cesserai pour eux de paraître affligée, Et j'oublierai leur mort que vous avez vengée; Mais qui me vengera de celle d'un amant, Pour me faire oublier sa perte en un moment?

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Pierre Corneille Horace Acte 4 Scène 5.3

Puissent tant de malheurs accompagner ta vie, Que tu tombes au point de me porter envie; Et toi, bientôt souiller par quelque lâcheté Cette gloire si chère à ta brutalité! Ô ciel! Qui vit jamais une pareille rage! Crois-tu donc que je sois insensible à l'outrage, Que je souffre en mon sang ce mortel déshonneur? Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur, Et préfère du moins au souvenir d'un homme Ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome. Rome, l'unique objet de mon ressentiment! Les imprécations de Camille – Pierre Corneille | Poetica Mundi. Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'orient contre elle à l'occident s'allie; Que cent peuples unis des bouts de l'univers Passent pour la détruire et les monts et les mers! Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles! Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux!

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Ô ciel! Qui vit jamais une pareille rage! Crois-tu donc que je sois insensible à l'outrage, Que je souffre en mon sang ce mortel déshonneur? Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur, Et préfère du moins au souvenir d'un homme Ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome. Rome, l'unique objet de mon ressentiment! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'orient contre elle à l'occident s'allie; Que cent peuples unis des bouts de l'univers Passent pour la détruire et les monts et les mers! Pierre corneille horace acte 4 scène 5 la. Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles! Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux! Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir!