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III) Une descente vertigineuse A. La rupture avec le combat et l'agitation de la strophe précédente L'utilisation du tiret (caractéristique de Baudelaire = importance de la ponctuation) marque un effet de coupure et crée une impression d'abattement, de lutte difficile. Le retour à un rythme plus lent, marque une rupture avec le combat et l'agitation des strophes précédentes, cette lenteur est ressentie, en particulier au vers 17 = retour à un rythme binaire. Le retour à des sonorités plus graves, plus calmes, avec des assonances en [a] et en [â], retour au silence avec « sans » (v15) et avec les négations devant les instruments de musique « ni ». = Tout cela contribue à une impression d'abattement, de lutte de plus en plus difficile, voire impossible, c'est une défaite mentale du poète. B. La victoire du Spleen (ou de l'Angoisse) On repère le champ lexical de la mort avec « corbillards » (v7), « drapeau noir » (v20), « vaincu » (v19), qui traduit bien la défaite du spleen. Quand le ciel bas et lourd analyse un. Les deux personnifications placées en milieu de vers et suivies de « atroce » et « despotique », « son crâne incliné » pour Angoisse et pour Espoir, placé en fin de vers, en contre rejet, suivi de verbe ou de participe passé (participe passé qui exprime l'aspect achevé des choses).
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Le Spleen apparaît comme une force qui dissout et fait disparaître le poète. On remarque en effet que Baudelaire n'utilise pas le « je » dans les premiers quatrains. Le « je » est effacé au profit d'un paysage où toute humanité est absente. L'espace-temps semble d'ailleurs s'étirer:: « étalant ses immenses trainées », « tendre », « vaste prison », « peuple muet ». Cet étirement crée un mouvement qui semble absorber progressivement le poète vers le néant. II – Une victoire du spleen? (quatrains 4 et 5) Les deux derniers quatrains montrent une victoire apparente du spleen sur le poète, mais la théâtralisation du spleen par Baudelaire souligne que le poète parvient à transformer le spleen en or poétique. A – La montée d'une tension dramatique Alors que le temps des trois premiers quatrains était un temps long, languissant, l' adverbe « tout à coup « au v. 13 marque une rupture nette et le début d'une tension dramatique. Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle - Charles BAUDELAIRE - Vos poèmes - Poésie française - Tous les poèmes - Tous les poètes. Le champ lexical du cri ( « furie », « affreux », « hurlement »), de la religion ( « cloches », « ciel », « esprits ») et du mouvement ( « sautant », « lancent », « errants », « sans patrie ») créent une atmosphère fantastique, proche du romantisme noir.

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Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Voc péjoratif « infâmes » Déterminant possessif de 1 ère personne du pl Le CCT « tout à coup » annonce un événement soudain, qui s'oppose à tous les autres CCT précédents, qui eux faisaient référence à une situation dont le début était indéterminé (on ne sait combien de temps le ciel est bas, la terre un cachot, la pluie les barreaux d'une prison…) Le poète a subi les éléments qui n'ont fait qu'augmenter son spleen. L'esprit se sent si mal qu'il est envahi d'une vision bruyante et cauchemardesque: les cloches sont personnifiées. Le complément de manière « avec furie » et l'épithète « affreux » soulignent l'aspect horrible de l'évocation. Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Proposition principale « tout à coup » CCT personnification Les cloches sont comparées à des fantômes gémissants. Les sonorités des vers suggèrent ces gémissements. Spleen LXXV-LXXVIII étude littéraire Baudelaire EAF 2022. Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

B – Un effacement du poète (2ème et 3ème quatrain) Le deuxième quatrain poursuit la métaphore filée entre le monde et un espace carcéral: « cachot », « murs » « plafonds »., « prison », « barreaux » (au troisième quatrain). Le monde devient ainsi une prison angoissante et sans issue. Le terme « Espérance » au vers 6 est une allégorie de l'Idéal. Mais la comparaison « comme une chauve-souris » assimile l'Espérance à un animal de nuit, symbolisant la mélancolie et le vampirisme. Quand le ciel bas et lourd analyse au. Le participe présent (« s'en va battant ») insiste sur la lourdeur et la durée de l'action de la chauve-souris qui tourne sans trouver d'issue. Les consonnes explosives (« s'en va b a tt ant les murs de son aile t imide / Et se cognant la t ê t e à des p lafonds p ourris ») font entendre au lecteur les coups de la chauve-souris contre les murs, renforçant le sentiment de forclusion. L'Idéal se heurte donc au spleen qui emporte tout. L' assonance nasale en « an » ( « changée en un cachot », « Espérance », « s'en va battant », « se cognant ») fait entendre les sonorités du spleen, celles d'une plainte languissante et persistante.