Compulsion De Répétition Et Instinct De Mort - Persée

Cela permet à l'enfant, nous dit S. Freud, de tolérer le renoncement à une manifestation pulsionnelle de colère quand sa mère le quitte. Métapsychologie[modifier] La première notion de compulsion de répétition est liée à la notion de trace mnésique et de décharge. Un souvenir ne peut être réinvesti, et la satisfaction manque alors. Le souvenir, refoulé, s'exprimera à travers des actes. Plus la résistance sera grande plus la mise en actes se substituera au souvenir. La seconde signification de la compulsion de répétition remet en cause le principe de plaisir dans lequel le sujet recherche la décharge - la pulsion étant comprise comme une énergie. Si Freud distinguait jusque là entre principe de plaisir et principe de réalité (capable d'ajourner la satisfaction), il y a joint dans Au-delà du principe de plaisir le principe de Nirvana, tendance du psychisme à supprimer... Uniquement disponible sur

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Dans ma version d'inhibition, symptôme et angoisse, celle du PUF, couverture marron, la page 42 est à la fois magistrale et terriblement difficile, ce qui est surprenant dans ce passage c'est qu'il rapproche l'un des mécanismes typiques des modes de refoulement de la névrose obsessionnelle, ce qu'il appelle « annulation rétroactive » de la « compulsion de répétition ». Or ce texte d'inhibition a été publié en 1925, donc après la rédaction de son au-delà du principe de plaisir, avec ce qu'il a élaboré de la pulsion de mort. De ce que j'ai compris de ce passage, il me semble qu'il étend ce mécanisme d'annulation rétroactive à la compulsion de répétition. Pour le dire autrement ce qu'il a appelé compulsion de répétition est de fait une tentative d'annulation rétroactive. C'est quelque chose qui me parait surprenant car, après avoir soutenu mordicus, pendant des années que la névrose obsessionnelle avait toujours un substratum de symptômes hystériques, là tout d'un coup, c'est un typique symptôme obsessionnel qui viendrait essayer d'endiguer les effets mortifères de l'événement dit traumatique.

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Freud dans « Au-delà du principe de plaisir » (1920) développe son idée de l'existence d'une compulsion de répétition, envisageant d'abord l'analyse des mouvements répétitifs du jeu de l'enfant et, ensuite, les répétitions propres à la névrose de transfert. Mais c'est dans la névrose traumatique et dans les rêves répétitifs qui l'accompagnent qu'il décrit la compulsion de répétition qui « nous apparaît comme plus originelle, plus élémentaire, plus pulsionnelle que le principe de plaisir qu'elle met à l'écart [... ] ». Les répétitions d'expériences insatisfaisantes, de vécus douloureux ou angoissants sont des tentatives de l'appareil psychique pour faire face ou répondre à la souffrance dans l'espoir et le besoin de la maîtriser. Dans certains états traumatiques, l'appareil psychique subit une effraction du système de pare-excitation. Les processus de liaison, d'élaboration et de symbolisation échouent. Le refoulement de la représentation pulsionnelle peut alors être entravé ou s'avérer incomplet.

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Le jeu du jeune Ernst, garçon âgé d'un an et demi, sage, possédant quelques rudiments de langage, quelques phonèmes ou interjections, est simple en apparence. « Ce bon petit garçon avait l'habitude, qui pouvait être gênante, de jeter loin de lui dans un coin de la pièce, sous le lit, etc. tous les petits objets dont il pouvait se saisir, (…). En même temps, il émettait avec une expression d'intérêt et de satisfaction un « o-o-o-o- », fort et prolongé, qui, de l'avis commun de sa mère et de l'observateur, n'était pas une interjection mais signifiait « parti », en allemand « fort » (page 52, éditions Payot). Un autre jour, Freud est témoin d'un jeu à l'aide d'une bobine que l'enfant jette loin de lui en prononçant l'interjection « o-o-o-o- », et qu'il ramène grâce au fil en énonçant un joyeux « da » ["là" en français]. Le jeu complet consiste donc en un aller retour de l'objet, dont il ne fait pas de doute que le retour devrait être le moment le plus heureux. Pourtant, remarque Freud, la répétition du premier acte du jeu est plus fréquente que le jeu complet et semble donc suffire à l'enfant.

Ainsi, par exemple, dans une rencontre amicale, ou amoureuse, chacun projette et transfère sur l'autre des éléments de son passé, des figures marquantes. La spécificité de la cure psychanalytique à ce niveau est d'offrir la possibilité de mettre en évidence ce processus, de se réapproprier ce qui appartient à chacun, de se dégager du caractère automatique de la répétition évoquée précédemment. Le psychanalyste, par son propre traitement préalable, a été exercé à reconnaître ce mouvement en lui. Il est ainsi capable de ne pas se laisser prendre aux projections de l'analysant, de ne pas y répondre, et d'offrir une possibilité de distanciation et de prise de conscience. Le psychanalyste cherche ainsi à repérer ce qu'il représente, incarne pour son client et ce afin de ne pas être « pris au jeu » et d'offrir cet espace, ce décalage indispensable pour amener une prise de conscience, un dégagement nécessaire à toute avancée. Mais l'analyste fait plus, il a aussi à analyser ses propres réac- lions, sentiments, dans le cadre de cette relation, c'est ce qu'on appelle le contre-transfert.