Lettre À L'éléphant Romain Gary

7 décembre 2007 5 07 / 12 / décembre / 2007 14:46 En 1956, Romain Gary obtenait le Prix Goncourt pour un roman visionnaire, écologiste avant la lettre « Les Racines du Ciel ». L'éléphant a toujours été pour lui le symbole pacifique et gigantesque d'une nature primitive sans laquelle l'Homme, ne rencontrant plus que lui-même, s'étiolera. Dans l'esprit de Romain Gary, ce qui est bon pour l'éléphant l'est aussi pour l'être humain. Dans la « Lettre à l'éléphant », parue en Mars 1968 dans le Figaro Littéraire, l'auteur redit avec force et de manière encore plus pressante à quel point sont liés dans cette société technicienne les droits de l'être humain et le droit à la vie de ce grand mammifère. Aujourd'hui, plus que jamais, le cri de Romain Gary doit nous toucher et nous faire réfléchir, nous, Pyrénéens, au comportement que nous avons envers l'Ours et d'autres animaux qui semblent parfois superflus à l'ère des téléphones portables et des ordinateurs. « Dans un monde entièrement fait pour l'Homme, il se pourrait bien qu'il n'y eût pas non plus place pour l'Homme »----, Si la « Lettre à l'éléphant » ne résonne pas en nous et ne nous pousse pas à réagir dans l'émerveillement et l'Amour, nous risquons fort de nous perdre corps et âme.
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À l'occasion de la marche mondiale pour la protection des éléphants et des rhinocéros, ce dimanche 5 octobre 2014, nous attirons l'attention de nos lecteurs sur Romain Gary, l'auteur de Racines du ciel, (1956) un roman qui marqua le début de l'ère écologique et qui mobilisa l'opinion publique en faveur des éléphants. En 1968, Romain Gary, a aussi publié, dans le Figaro littéraire une Lettre à l'éléphant, dont voici quelques extraits: «Vous vous demanderez sans doute en lisant cette lettre ce qui a pu inciter à l'écrire un spécimen zoologique si profondément soucieux de l'avenir de sa propre espèce. L'instinct de conservation, tel est, bien sûr ce motif. Depuis fort longtemps déjà, j'ai le sentiment que nos destins sont liés. En ces jours périlleux "d'équilibre par la terreur", de massacres et de calculs savants sur le nombre d'humains qui survivront à un holocauste nucléaire, il n'est que trop naturel que mes pensées se tournent vers vous. À mes yeux, monsieur et cher éléphant, vous représentez à la perfection tout ce qui est aujourd'hui menacé d'extinction au nom du progrès, de l'efficacité, du matérialisme intégral, d'une idéologie ou même de la raison car un certain usage abstrait et inhumain de la raison et de la logique se fait de plus en plus le complice de notre folie meurtrière.

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Celle-ci a conduit en quelques semaines les gouvernements du monde entier à prendre des mesures qui apparaissaient inimaginables jusqu'alors et qui ont fait exploser les dogmes économiques que ces mêmes gouvernements jugeaient intangibles. Le défi écologique impose de penser autrement et de réviser toutes nos habitudes, certitudes et modes de vie, comme l'ont bien compris, et c'est un signe encourageant, les cent cinquante personnes tirées au sort pour la Convention citoyenne pour le climat. Puissions-nous, ensemble, passer d'un monde à l'autre. Cette pandémie nous aura au moins rappelé notre extrême fragilité. Nous nous pensions les tout-puissants maîtres et possesseurs de la nature, et la nature nous rappelle, avec un simple virus, à quel point nous sommes impuissants et désemparés. Nous pensions que la globalisation du monde, sous l'égide du libéralisme triomphant, était une force et nous constatons qu'elle nous rend extrêmement vulnérables. Cette pandémie n'est probablement que le prélude de bien d'autres désastres possibles si nous repartons dans cette même logique absurde de croissance infinie dans un monde fini, de pillage et de destruction de la planète au détriment des équilibres naturels, de compétition à l'échelle mondiale au détriment des équilibres sociaux.

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Dernière mise à jour: 16 oct. 2020 Ce mercredi 12 août, journée mondiale des éléphants, est l'opportunité pour les signataires de cette tribune d'alerter sur le sort tragique des plus grands mammifères terrestres non seulement sur leurs terres d'origine en Afrique et en Asie où ils sont victimes de braconnage mais aussi – et surtout, chez nous en France et plus globalement en Europe. En effet, si le grand public est familier avec l'image de l'éléphant traqué pour l'ivoire ou pour le trophée, qui sont ceux des nombreux visiteurs de zoos et de cirques français qui ont conscience que les animaux captifs qu'ils viennent admirer ont un sort encore moins enviable que leurs congénères sauvages? Au prétexte du divertissement ou, plus fallacieux encore, de la conservation de la biodiversité, de nombreux éléphants sont maintenus dans des conditions contraires à leurs besoins biologiques et psychiques mais aussi au respect de leurs droits fondamentaux. La captivité induit une telle souffrance qu'une étude parue en 2008 révèle que même en tenant compte du braconnage, les éléphants sauvages vivent deux fois plus longtemps que les éléphants captifs dans les cirques et dans les zoos européens, censés œuvrer à leur conservation.

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S'appuyant sur les connaissances scientifiques relatives au comportement et à l'intellect des espèces concernées, les parties à la Convention ont justifié cette interdiction au regard des dommages physiques et psychologiques causés par la séparation de leur structure sociale et par leur vie en captivité. L'intelligence humaine qui selon la philosophie cartésienne, nous plaçait au-dessus de l'animal, un corps sans esprit, met en évidence grâce aux avancées de la science que cette conception du rapport aux non humains était erronée. Nous soutenons qu'il est en conséquence nécessaire de moderniser notre législation pour mettre un terme à l' injustifiable objectification des animaux en droit français. La Terre, foyer de l'ensemble des êtres humains et non humains, constitue une communauté vivante et interdépendante. A ce titre, notre coexistence implique la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces, animales ou végétales. De nos jours, les scientifiques alertent sur la disparition importante et accélérée de la biodiversité, parlant de la "6e extinction de masse", qu'il faudrait en vérité nommer "1ère extermination de masse", car contrairement aux périodes précédentes, c'est l'Homme, qui par ses actions sur les écosystèmes, est responsable de l'effondrement des équilibres écologiques planétaires.

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Auteurs: Marine Calmet, Présidente association Wild Legal Lamya Essemlali, co-fondatrice Rewild et Présidente Sea Shepherd France Jean Marc Gancille, co-fondateur Rewild et auteur du livre Carnage (sortie septembre 2020) [WEBINAIRE] Animaux: Faune de non droit Domestication, captivité forcée, chasses récréatives, élevage intensif ou surpêche… Quel bilan faire de l'Anthropocène et de notre relation aux animaux non humains? Quelles sont les nouveaux leviers pour agir pour la protection des droits fondamentaux des animaux? Pour revenir sur ces enjeux, suivez le webinaire en ligne: Mercredi 12 août à partir de 19h Direct facebook live sur la page de Wild Legal et Rewild. Lien vers l'événement. Intervenants: Lamya Essemlali, co-présidente Rewild et Sea Shepherd France Jean Marc Gancille, co-fondateur Rewild et auteur du livre Carnage (sortie septembre 2020) Marine Calmet, Présidente association Wild Legal

Considérant que chaque animal a le droit de vivre dans un environnement qui répond à ses besoins comportementaux, sociaux et physiologiques, le juge pakistanais a ordonné la libération de l'éléphant et son placement dans un refuge adapté à ses besoins. De même aux USA, le professeur de droit de renommée internationale Laurence H. Tribe de l'université d'Harvard soutient la reconnaissance d'une personnalité juridique pour les animaux non humains. L'universitaire a déposé un amicus curiae (témoignage d'expert) devant la Cour Suprême de New York dans l'affaire de l'éléphante Happy que l'association NonHuman Rights Project tente de faire libérer du zoo du Bronx où elle est détenue depuis plus de 40 ans. Le professeur Laurence H. Tribe dénonce le " postulat manifestement injuste et myope selon lequel l'être humain est la seule espèce ayant droit à la personnalité juridique et par conséquent, les seuls êtres sur terre capables de posséder des droits ". Au niveau mondial, les états membres de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (CITES), ont, en août 2019, décidé une interdiction quasi complète d'envoyer des éléphants d'Afrique sauvages loin de leur habitat naturel.